Nichoir à abeilles solitaires
Espèces printanières précoces
Une petite exception sur le site, ici nous parlons de la protection des guêpes sociales mais ça n'est pas pour autant qu'il ne faut pas s'intéresser à la sauvegarde des guêpes et abeilles solitaires ! Une expérience simple à réaliser avec des enfants car ces insectes sont complètement inoffensifs et incroyables. Il est facile d'attirer une grande diversité dans un simple nichoirs avec des tubes creux. Il suffit de le mettre en place dans ubne zone ensoleillée (même sur un balcon d'appartement) dès le début d'année (mi-mars). Il peut même rester en place toute l'année. Voici pour 2013 un petit aperçu :
1 Mars 2013
Disposition d'un nichoir à guêpes et abeilles solitaires sur mon balcon, en pleine ville. Le nichoir est constitué de bambous creux fermés à une extrémité.
29 Mars 2013
Observation de 5 ou 6 femelles Osmia cornuta (une espèce précoce) au travail. Chez cette espèce, une femelle fécondée en début de saison entreprend seule l'aménagement d'une galerie. Dès les premiers rayons du soleil vers la mi-mars les femelles fécondées recherchent une cavité longue et creuse (Oh, un bambou...) Une fois trouvée, l'abeille déblaie la galerie et commence à y stocker un mélange pollen + nectar. Elle construit ainsi une boule de pâte nourricière sur laquelle elle pondra un oeuf. La "cellule" est ensuite fermée par une cloison de boue. Pour cela la femelle rapporte à son nid des boulettes de boue qu'elle façonne avec ses mandibules. La cloison construite, elle entame l'approvisionnement d'une autre cellule avec du pollen et ainsi de suite jusqu'à remplir la cavité !
Ici, les femelles doivent être installées depuis quelques jours puisqu'elles ramènent déja des provisions. La brosse ventrale chargée de pollen, la femelle commence par entrer tête en avant pour recracher le nectar qu'elle a stocké dans sont jabot (photo 1). Puis, elle sort du tube, se retourne (photo 3) et entre à reculon (photo 2) pour déposer le pollen stocké sous son ventre. Elle repart ensuite pour un nouveau voyage !
En cas de mauvaise météo, la femelle reste dans son abri !
3 Avril 2013
Déjà 2 tubes de bouchés et bientôt le troisième (la demoiselle du bas à droite est en train de cloisonner une cellule). Pourtant elles ne sont pas sorti beaucoup ces derniers jours avec les mauvaises conditions météo :
14 Avril 2013
Le retour du beau temps permet des observations intéressantes, voici les artistes bien actives et au boulot ! Fermeture finale du tube, apport de boulettes de boue ce qui porte à 7 le nombre de tiges "finalisées". Ici, la réalisation du bouchon final de la tige (photo 3) a pris 30 minutes et une dizaine d'allers/retours entre les 2 imagettes.
Puis le repos bien mérité (notez les petites cornes qui donnent son nom à cette osmie) :
2 Mai 2013
A ce jour 13 cannes operculées ce qui montre bien l'importance de leur apporter des logements en zone urbaine. Et depuis quelques semaines voici une nouvelle occupante : Osmia rufa. Beaucoup plus petite et furtive que O. cornuta, de petites cornes sur la tête également, thorax avec poils argentés, brosse ventrale et zone dorsale rousse et noire. Son comportement est très proche de sa cousine : boulette de nectar/pollen + oeuf et operculage de la cellule.
6 Juillet 2013
Après un long moment sans activité à cause de la mauvaise météo, je me suis aperçu la semaine dernière de la présence d'une petite nouvelle. Dans une bille de bois percée près des autres nichoirs, la femelle (environ 10mm) va et vient avec une rapidité déconcertante (une semaine pour avoir une photo correcte...) La présence d'une cellule clôturée au dessus de celle qu'elle habite me laisse penser que cette petite est là depuis quelques temps. Il semble s'agir de résine recouverte de copeaux mais pas certain ?! Après concertation sur le forum G&F, il semble qu'il s'agisse d'Osmia truncorum. Cette petite espèce accumule des réserves de pollen+nectar et sépare les cellules par des cloisons en résine.
